Les Dires de Zeta: La Loi de l’Oubli
L’oubli se produit naturellement. Lorsqu’une entité s’incarne dans un corps humain, il est naturel que
l’esprit n’ait aucun souvenir de ses vies passées. L’esprit développe la mémoire à partir de l’expérience,
de l’observation par les sens, et tire ses conclusions par des procédés mentaux qui résultent de tout cela.
L’oubli est donc une chose normale, et les percées de l’esprit qui permettent le souvenir de bribes et de
morceaux du passé sont rares. La Loi de l’Oubli n’est pas une loi imposée, c’est une loi de la nature.
Toutefois, attendu que l’incarnation fonctionne ainsi, et que l’incarnation s’est révélée être le moyen la
plus rapide pour que l’esprit croisse et mûrisse, personne ne se précipite pour mettre au courant un corps
nouvellement incarné sur ce qui lui est arrivé par le passé. En fait, un tel procédé pourrait retarder la
maturation spirituelle ou biaiser l’éventuelle décision que l’entité prendra au cours de sa première leçon
de vie, à savoir son orientation.
- Une mère qui câline son nouveau né observe à quel point il est sans défense et dépendant d’elle, et
elle imagine le sentiment d’abandon et de désespoir qu’un bébé ressentirait s’il n’était pas tenu dans
les bras, aimé, et secouru quand il est dans la détresse. Cette mère, étant avant toute chose une
personne aimante, et l’entité incarnée en elle penchant pour le Service-Envers-Autrui, continue de
s’occuper de son bébé avec beaucoup d’affection et de fierté personnelle pour sa compétence en la
matière. Si l’entité incarnée en elle avait par le passé abandonné son nourrisson qu’elle ressentait
comme un fardeau, et que tous les souvenirs de cet incident passé lui revenaient en mémoire, alors
toute la situation présente serait colorée de culpabilité et de honte, et en particulier le souvenir fort
de ce qui motiva initialement l’abandon. Cette mère pourrait défendre son action passée en la
répétant, comme pour se dire qu’elle n’avait rien fait de mal. Ou bien elle pourrait avoir une attitude
de méfiance et chercher des preuves qu’elle doit se tenir de nouveau sur ses gardes au lieu de
s’occuper simplement de son bébé.
- Un homme, qui travaille en concurrence avec d’autres même si ces autres personnes sont aussi des
amis à lui. Arrive l’occasion d’être promu, et il y a plusieurs candidats. L’homme a vu un de ses
collègue en particulier travailler dur et longuement et sait que ce collègue est plus compétent que les
autres. En se mettant à la place de son collègue et en imaginant combien il serait blessé d’être mis
hors circuit, surtout en sachant être le meilleur, l’homme décide de se positionner derrière son ami,
plutôt que de se mettre en concurrence avec lui. Dans sons incarnation actuelle, l’entité ne se sent
pas déprimé à l’idée de perdre, car qu’il obtienne ou non la promotion, il restera bien assez de
travail pour tout le monde. Si cet humain savait ce qui lui était arrivé dans ses vies antérieures, où il
n’avait pensé qu’à lui et à ses gains personnels avant de considérer l’impact que cela aurait produit
sur autrui, il aurait peut-être, dans la situation actuelle, nourri des espoirs d’acheter d’autres choses
avec cet argent en plus, ou simplement pensé au pouvoir que son nouveau statut pourrait lui conférer.
L’oubli permet donc à l’entité d’évoluer à travers des situations similaires à celles du passé, en les
vivant selon des approches différentes et par là même en en vivant les différentes issues possibles.
